Je devrais plutôt dire "très chère" phacochère : depuis l’interdiction de l’ivoire d’éléphant le phacochère est devenu un des substitut pour les très belles pièces sculptées.
Il s’utilise de deux façons : soit on le laisse brut, ce qui implique les fentes apparentes (photo 1) et autres défauts, soit on l’utilise façonné à la manière de l’ivoire d’éléphant, et là par contre c’est une perte considérable pour réussir à avoir des cotes saines sans défauts ou fissures.
Outre les fissures sur l’extérieur des dents, il y à aussi les nodules situés sur le milieu de la dent (photo 2) ; quand ceux-ci se retrouvent sur le bord de la cote, ils forment des micros fissures qui laissent passer la crotte de polissage (photo 3) ce qui nuit bien évidemment à l’esthétique du couteau.
Pour toutes ces raisons, il sera donc proposé deux tarifs différents suivant la demande du client : celui qui aime l’esprit brut de la dent avec ses défauts, et celui qui veut la perfection mais qui va nécessiter plusieurs dents, ainsi que des heures supplémentaires à recommencer le travail, car certaines imperfections ne se voient qu’une fois la cote façonnée.